Logion 3



Si ceux qui vous guident affirment : voici, le Royaume est dans le ciel,
alors les oiseaux en sont plus près que vous ;
s’ils vous disent : voici, il est dans la mer,
alors les poissons le connaissent déjà…
Le Royaume : il est à l’intérieur de vous, et il est à l’extérieur de vous.
Quand vous vous connaîtrez vous-mêmes,
alors vous serez connus et vous connaîtrez que vous êtes les fils du Père,
le Vivant ;
mais si vous ne vous connaissez pas vous-mêmes, vous êtes dans le vain,
et vous êtes vanité.






Le Royaume ; suite logique du logion précédent. La quête sincère —souvent provoquée involontairement—, le dévoilement bouleversant, le trouble profond, l’émerveillement renouvelé, le règne en accor’danse (le Royaume) et le retour au Non-Retour Joyeux.

Tout ceci s’apprend-il sur les bancs de l’école, dans les livres, en écoutant un gourou qui prétend nous expliquer le Royaume ? Non ! Le Christ lui-même n’explique pas le Royaume, si ce n’est par quelques allégories ou lorsqu’il mentionne que celui-ci n’est pas de ce monde dans les évangiles canoniques. Et à propos de l’Amour, ce terme méconnu mis à toutes les sauces, Jésus n’en parle pas du tout dans l’évangile de Thomas, tout au plus dit-Il « Aime ton frère comme ton âme. » au logion 25.

Le Royaume n’est pas de ce monde, alors qu’il est à l’intérieur et à l’extérieur de nous ?

C’est simple, le monde matérialisé, créé, et le Royaume sont deux plans différents du Vivant. La physique quantique s’approche scientifiquement de cette vision, et c’est heureux. Le Royaume peux se donner à goûter par l’expérience que nous en faisons. Et pour vivre cela dans le monde, dans sa lourdeur due à son fonctionnement, un enseignement qui nous montre un chemin, une pratique, est nécessaire. Afin que les choses soient claires, le Christ a manifesté concrètement son accor’danse au Vivant, par tous ses miracles qui, pendant les trois ans qu’il a enseigné, ont trouvé « preneurs » si j’ose dire ; des éléments, des substances et des personnes de foi sincère ou aux intentions authentiques, pures, qui étaient à l’instant rendues « vierges » à vibrer à l’unisson avec lui.

Donc, oui, ce fameux Royaume que nous attendons, il est là, ici, maintenant. En fait tout ce que nous voyons le revêt mais comme nous sommes satisfaits du visible, du superficiel dont nous matraqués du matin a soir, tout nous le cache. Sans sursaut, nous sommes chaque jour un peu plus aveugles. À force de considérer le visible comme la seule réalité, nous en sommes conditionnés au point d’en devenir prisonniers.
De la prison à l’enfer, il n’y a plus alors qu’un pas d’esclaves fascinés par le pouvoir, la richesse, la gloire…

L’essentiel, est à l’intérieur de nous et à l’extérieur de nous, et il est invisible pour les yeux. Se connaître soi-même, c’est un jour de passage (Pâque), c’est se re-Co-naître, c’est « naître de nouveau » grâce à l’EspritSource . La petite herbe se re-Co-naît épi-Lumière grâce à l’épi-Christ en UNION libre avec la Plénitude Inconditionnelle, là où temps et espace sont à la fois instant et éternité. Ce qui veut dire que cela peut arriver n’importe où, à tout moment, et pour chaque homme… disponible. L’Évocation PhotoGraphique du logion1 l’illustre à merveille.



« Le bloc photo est magnifique, surtout le cœur de l’eau. » C’est en ces termes qu’un ami répondait à la carte de vœux que je lui avais envoyée pour Noël.
J’avais juste voulu réaliser quelque chose de beau, c’est seulement après coup que je me suis aperçue de la profonde signification que véhiculait ce montage.
Le bloc photo fermé représentait son imposante bâtisse en contre-jour et en noir et blanc. Il s’ouvrait par le milieu et laissait découvrir de chaque cotés du cœur de l’eau (la photo centrale), un rectangle de règnes minéral et végétal. En « lisant » le bloc photo « en profondeur », on y voit par le cœur que l’essentiel est invisible pour les yeux.
En outre, naître de l’Esprit est toujours symbolisé par les eaux baptismales, et c’est précisément au moment de ces recueils de vues que j’ai reçu… le coup de grâce.

Évocation PhotoGraphique recueillie en novembre 2007 à Longecourt en Plain FRANCE
Composition basée sur la photographie précédente

I MÉDITATION – Se laisser imprégner de l’Évocation PhotoGraphique et de la composition

II VISUALISATION – Une carré d’eau. Une surface qui laisse voir les couleurs et les formes vagues qu’elle reflète et les choses qu’elle porte ; ici des jolies feuilles de nymphéas sur le retour. Le mouvement de celles-ci est tributaire de l’ondoiement lui-même agité par le vent. Les reflets quant à eux dépendent de la profondeur, de la qualité, de la texture de l’eau, de ce qui vit, ou pas, en elle et de ce qui l’entoure, de… l’humeur du ciel, de la saison qui détermine le climat… Que ne voit-on pas sur la photo et qui cependant contribue à l’image ? Une foule d’humains. Pensez donc, le nombre de personnes nécessaires à l’élaboration des murs qui influencent couleurs et reflets. Une foule d’humains pour en arriver à la technologie de mon appareil photo, et une foule d’humains les engendrant d’abord. Que ne voit-on pas sur l’image et qui a cependant  » encadré » ce morceau de créé ? Ne serait-ce pas un corps, un cœur, mu par… la même Intelligence Créatrice que ce qu’il est en train de PhotoGraphier et qui manifeste ainsi Son invisible Tout et Ses invisibles harmoniques tel ces ondes visibles. L’Invisible Tout partout, en tout, en chacun, à chaque instant. Et que ne voit-on pas sur la photographie et qui lui est indispensable pour exister d’une façon unique en ce moment précis où vous lisez ?

Vous ! Tout vous !

III CONFIDENCE qu’on fit danse – Écrire avec la lumière (Photo Graphier) donne le privilège de s’abandonner totalement à ce qui EST. C’est cette Présence qui guide. Plus on s’abandonne, moins on « prend » de vues car il suffit d’accueillir l’image vraie, la perle. Les perles sont rares, précieuses, précises, et ne sont que là où elles sont. J’aime assez dire : « c’est l’instant UNION qui fait tout. »
Nous sommes hors champ des pratiques de « prises de vues » boulimiques d’aujourd’hui qui sont de bien tristes… prises de poids.
Cette plage d’eau en mouvance paisible, sous ses airs anodins, est d’une grande puissance. Je souhaite de tout cœur (de l’eau) que vous en fassiez l’expérience en la contemplant tout en laissant bien votre mental de côté. En outre, elle fut pour moi le départ d’une longue marche.
Dans la composition, je me suis amusée à imbriquer mon propre buste, du plexus solaire à la fin du cou, réalisant ainsi une sorte d’autoportrait… provisoire.

©Anne Ginetti info@photoginetti.com