À partir de 2007, mon travail photographique s’est trouvé appelé à témoigner de la Présence EspritAmour qui, sur la Terre, fait de l’être humain son allié de choix, même si cela n’apparait pas au premier coup d’œil.
Témoignage PhotoGraphique est un petit carnet édité en 2019 qui relate mon cheminement avec ses expériences. Il apporte des éclairages à la fois simples et essentiels en ces temps pour le moins bousculés où beaucoup se retrouvent dans le tourbillon des illusions, dans un chaos logique mais douloureusement perturbateur, dans de vaines soifs qui peuvent rendre fous.
En regard de ce glissement inéluctable loin du Sens, je propose, dans le menu du Carnet de Bord dans lequel vous êtes pour l’instant, des pages « livrées » de l’Esprit, des pages et des articles comme des petits livrets de l’Esprit.
Ceux-ci sont un recueil d’Évocations PhotoGraphiques, de compositions ou d’instantanés couplés aux visions-réflexions que ces photographies suscitent. Si cela dérange, si cela bouscule ou provoque1, c’est en toute bienveillance afin de bouleverser en vérité.
Je souhaite L’Inspiration au visiteur.
1. Emprunté au latin provocare, de pro- « devant » et vocare « appeler ». Donc « appeler (au) devant », « faire venir », « faire naître quelque chose », d’où « défier », « inciter à une attaque, à une action violente, ou à y répondre »
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À vivre non consciemment dans un spectacle effréné permanent, l’Amour1, l’EspritAmour, la Plénitude sereine et souveraine, ne peut s’épancher. Dans cette opacité dense et figée qui va jusqu’à l’indisponibilité totale, IL s’effiloche, IL « tourne à rien », IL est comme tenu à l’écart de son lieu de prédilection sur la Terre; l’intériorité humaine où il est Sensé Régner de son inconditionnel Don.
La Beauté, engloutie dans l’apparence du futile et du décadent où tout s’évalue en consommable et bancable, ne peut, dans cette concrétion pesante qui tourne en circuit fermé, créer la brèche vers Son invisible harmonique.
Alors, en dernier recours; la Crise, pour percer l’abcès, vider la plaie, réajuster le tir et repartir à neuf en ne commettant plus les mêmes erreurs. Tout est là ! La crise mondiale actuelle n’échappe pas à cette règle implacable qui exige un checkup complet de l’homme-barrière.
Cette « Ô porte Unité » se présente aujourd’hui avec violence à un nombre considérable d’humains en même temps. Serait-ce les prémices d’un terrain propice à notre Être Divin1 incorruptible, donc hors temps et espace ? Sans cette découverte essentielle à grande échelle, l’humanité persiste dans une matérialité dominée par la conscience de finitude, elle établit donc ses règles sur le manque matériel. Manque physique ou psychologique (besoins, désirs, addictions, jusqu’à la convoitise effrénée ). Ce manque-là n’est que le symptôme qui, outre les phénomènes de transformations qu’il produit, autrement dit la vie, est Sensé nous pousser, nous humains, à en re-chercher La Cause. Donc, soigner les symptômes sans se préoccuper de La Cause, nous détourne de la Source. En ne se concevant que mortel (oui notre carcasse matérialisée n’est qu’un phénomène temporel), ce sont la peur, l’orgueil et l’égoïsme, fruits de l’ignorance de la grâce,qui mènent le monde. Ce dont il témoigne à chaque instant en chaque endroit du globe depuis des milliers d’années, autant dire rien, mais suffisamment tout de même pour vouloir changer de cap, du moins pour certains.
Les « maitres » de ce vieux monde freinent des quatre fers les pistes favorisant les prises de conscience en vérité car ils ont besoins d’esclaves, de beaucoup d’esclaves. Dominants, ils se doivent impérativement de soumettre le dominé, le faible. De là à l’exploiter, c’est un pas que l’humain, contrairement à l’animal, franchit aisément. Les grands enfermés fonctionnent en matérialité bouclée sur elle-même, en finitude, l’Ouvert ne les conscientise pas. La fluidité libérée par la prise de conscience de notre Incarnation EspritAmour, notre participation à Lui, et donc notre « remontée » en similarité avec Lui, est, sans qu’ils la connaissent en vérité, ce qu’ils redoutent le plus; ils perdraient tous leurs manipulés. N’ayant d’autre horizon que le créé, le fini, ils ont une peur panique de la vieillesse et de la mort. Frôleurs du néant, ils développent par des moyens finis la mégalomanie d’immortalité, se construisant ainsi eux-mêmes leur propre néant. Alors, comme ils ont les moyens financiers proportionnels à leur intelligence ivre, ils s’emballent et ils s’enfoncent toujours plus loin dans une voie qu’ils proclament, entre autres, transhumaniste pour le bien de l’humanité. Simple voie vieille s’usant jusqu’au bout et dont nous pourrons peut-être tirer quelques avantages momentanés, mais qui n’a cependant rien de comparable à celle à laquelle les êtres vibrant au diapason d’un autre plan sont promis.
Lorsque la Source, et non toutes les illusions changeantes qui nous occupent, devient notre ressource, nous vivons les embûches, la souffrance, les injustices, autrement parce qu’imprégnés d’eau vive. Nos passions sont démasquées et adoucies, voire effacées. Les aléas de la vie terrestre continuent, cependant ils ne nous asservissent plus. Mieux, ils nous font grandir, ils polissent toutes nos faces. Mille faces, un diamant-perle dont la Source extérieure née consciemment à l’intérieur, s’exhorte désormais à S’irradier partout, en tout, en chacun telle « Origin’Elle ». Par Loi de « consubstantialité », de similarité à la Source (Exprimé dans « Dieu1 a fait l’homme à son image. »), nous accédons à des dons Vitaux particuliers. Là est notre avenir en vérité, le Royaume, la Plénitude. Et ce n’est pas uniquement demain, c’est ici et maintenant. Tant que les humains ne se re-Co-naissent pas frères en Esprit Amour, disent certains inspirés, les régimes sociétaux auront beau changer et essayer de s’adapter avec les meilleures intentions du monde, ce sera en fin de compte toujours l’intérêt particulier (les égos) qui aura le dessus sur l’intérêt général (dans le sens de pluralité joyeuse et non de totalitarisme basé sur une masse indifférenciée). Comment cela se fait-il ? Tout d’abord, ce constat signifie que pour se reconnaitre frères, il faut un père commun, et beaucoup s’arrêtent encore à une image simpliste que la Co-naissance n’a pas réajustée. Cela étant, les lois sont édictées sous l’emprise du manque à vue courte plutôt que dans la cohérence de la Plénitude. Qu’il s’agisse de communautés, de solitaires, de riches, de pauvres, de sages, de farfelus, de jeunes, de vieux, peu importe quand chacun a la possibilité de développer ses talents à sa propre place, fussent-ils handicaps ou grandes douleurs, parce que la Plénitude s’est étendue et commence a harmoniser les lois à La LoiSource. L’Unité, ou mieux, l’Union, la ComUnion, loin de s’opposer au totalitarisme, le transcende, le distille, l’évapore, tant la lourdeur de celui-ci, son conglomérat existentiel est coupé de la Source Souveraine. Qu’il en soit fini des sornettes qui nous tenaient et nous tiennent encore prisonniers, et en l’occurrence sous-estimés et manipulables tels des objets!
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Sur ce chemin, les circonstances qui nous éprouvent nous affinent et nous affermissent. Elles font partie de l' »arsenal » d’un processus conçu pour que nous puissions à notre tour éprouver et rayonner notre Nature Originelle. Dans notre société de « bien-être » à tout prix, et dont tous les marchés tirent leurs profits exorbitants, malsains et mortifères, la souffrance est prêchée tel un scandale qu’il faut éradiquer en se focalisant sur le symptôme et non sur la cause (encore et toujours), c’est stupide et vicieux. Une épreuve qui nous fait souffrir devrait nous amener à essayer d’en comprendre l’origine et les mécanismes afin d’en faire un levier vers une fluidité de plus en plus profonde. Une grande souffrance peut très bien nous sortir d’un confort qui nous tue à petit feu. Une autre, en acceptant simplement son mystère en toute humilité, peut nous éveiller à une connaissance de soi…méconnue et ô combien salvatrice. Alors, sans la rechercher ni l’entretenir, il nous devient possible de l’accueillir pour ce qu’elle est, un phénomène extérieur expérimental et passager sur le chemin du Retour Joyeux. Cette disposition étant de mieux en mieux vécue d’autant qu’elle s’accroit proportionnellement au développement de l’empathie commune. Ce flot débordant ne peut alors que ruisseler vers les plus exposés, les plus démunis, vers l’innocence, vers la pureté de toute la création jusqu’au cœur même de sa brutalité sauvage et qu’une humanité de manque condamne de plus en plus à d’atroces supplices.
Bien sûr, on ne peut envisager cette disposition… »radicale », sans une entrée en Conscience nouvelle, une Co-naissance, naître de nouveau comme dit le Christ. Et c’est Cela qu’il faut hâter, intensifier. À ce propos, il me semble que la psychanalyse s’arrêtent là où Cela commence. Si elle apporte souvent une aide appréciable incontestable à un individu à un moment donné de sa vie, elle n’a pas vocation la Co-naissance en EspritAmour, et peut donc freiner voire bloquer un tel cheminement , provoquant parfois, selon moi, des dégâts inutiles. N’étant pas spécialiste en la matière, il se peut qu’il y ait dans ce domaine de nouvelles ouvertures que, personnellement, je ne connais pas. Et puis, peut-être est-ce là finalement la place de la psychanalyse dans le processus du Vivant.
Le roc de l’EspritAmour n’a pas son pareil pour nous guider, flexibles et droits, dans toutes nos tribulations humaines. Clairvoyance et Force tranquille. Cependant, son efficacité n’ayant d’égal que son intransigeance, nous sommes libres d’adhérer ou non à son programme. Nous ne sommes pas tous prêts (disponibles) de la même façon mais ce qui est sûr, c’est que le choix peut se présenter à tout moment, l’appel est omniprésent. L’important pour avancer, est que la réponse soit claire ; quand c’est oui, c’est oui. Cette simplicité en vérité, se révèle dans la pratique une profession de foi de chaque instant. Être à la fois page vierge à l’EspritAmour et vieux gribouillis pour le plupart incohérents, n’est pas facile. Mais qui a dit que c’était facile ?
Notre passage phénoménal sur Terre nous présente, à nous humains d’aujourd’hui, des aptitudes, des occasions, des chances et des grâces uniques, « uniques » dans le sens de personnelles et de précieuses. Ce sont les fameux « talents » de la parabole. Dans la crise actuelle, si nous nous contentons de pleurer de façon infantile nos petites libertés matérielles perdues, si notre seul espoir est celui de revenir « comme avant » en punissant les « méchants » et en récupérant nos « droits acquis », et si possible beaucoup plus, sans nous remettre profondément en question afin de favoriser notre « conversion », non seulement nous nous leurrons car cela sera impossible, mais nous contribuons, sous couvert de combats pour la bonne cause, à accentuer la situation délétère de l’humanité. Les croisades, tous domaines confondus et bien que nécessaires, ne résolvent rien en profondeur, alors que prendre son bâton de pèlerin à chaque instant…
Aucun responsable, dirigeant, législateur, et à fortiori celui appelé aux plus hautes fonctions, ne devrait accéder à son poste avant d’avoir d’abord été pèlerin sincère. La Co-naissance en vérité n’a rien à voir avec une guidance arbitraire, une morale idéologique, une spiritualité désincarnée ou élitiste ou new-age, elle ne s’adapte tout simplement pas au vieux monde. Par capillarité, elle infuse le Meilleur au cœur de chacun dans tous les pans de la société. Elle peut remonter ainsi jusqu’aux divers systèmes économiques et politiques qui, à quelque rares exceptions près et dont la Belgique et le France sont très loin de faire partie, sont devenus maffieux. J’ai foi en ces temps qui viennent.
Le seul héros en vérité est le pèlerin, le colimaçon comme l’appelle Jacqueline Kelen dans son magnifique livre « Le bréviaire du colimaçon ». Ni régression, ni fuite en avant, le cœur en éveil laisse derrière lui et accueille ce qu’il découvre. Par là, et par là seulement nous accédons à la Souveraineté en vérité. Ainsi des actes justes se posent parce qu’ils coulent de Source prodiguant leurs eaux de coupes débordantes. De dominants/dominés, producteurs/consommateurs, exploitants/exploités, l’Être humain devient Fils-Homme. Échanson enchanteur enchanté.
Les voix et les voies qui accouchent l’âme en vérité sont précieuses. D’expérience toutefois, à l’amour de la Sagesse, la philosophie, je préfère la Sagesse de l’Amour1; un sésame pour passer « converti »(re-tourné, tourné de nouveau en vérité) dans la crise, les crises.
1. Amour : un mot ô combien incompris et galvaudé, particulièrement en cette époque de tapages abrutissants.
2. Divin, Dieu : pour privilégier la clarté j’utilise un terme sans équivoque même si aujourd’hui il est souvent décrié. L’indicible ne pouvant s’écrire en mots, ceux-ci sont un pis-aller. La Source est une image qui me semble proche de l’idée de Dieu. Dans les évangiles canoniques, Jésus l’appelle « Abba », Père, ainsi qu’une fois dans l’évangile de Thomas où il ne fait allusion à Dieu que dans l’expression « Royaume de Dieu ».
Pour ma part, je recours aussi à des nouvelles constructions telles que : EspritAmour en un mot, Amour-Intelligence-Créatrice, LAC (Lumière Amour Conscience), Plénitude Inconditionnelle…
Bienvenue dans les petits livrets de l’Esprit !
©Anne Ginetti info@photoginetti.com